“¡No pasarán!”

The Punk Prayer <33333333

En 2011, les membres du mouvement naissant ont mené une action dans le métro russe pour protester contre le sexisme de la société. Mais c’est en février 2012 qu’elles se sont véritablement fait connaître à l’international. Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et deux autres militantes chantent alors dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur, un Te deum quelque peu original, dont les paroles sont, entre autres : « Sainte-Marie, mère de Dieu, chasse Poutine ». Trois d’entre elles sont arrêtées par la police et en août 2012, sont condamnées à deux ans de détention en camp. Depuis, le groupe a grandi, puisque quiconque est autorisé à rejoindre les Pussy Riot, sans restriction aucune. Elles se font souvent remarquer lors d’actions provocantes, visuelles et très médiatisées. Depuis l’épisode de la cathédrale du Christ Saint-Sauveur, elles apparaissent toujours en robes colorées, et vêtues de cagoules recouvrant tout le visage. Par exemple, en 2018, durant la coupe du monde de football, trois militantes font irruption sur le terrain et interrompent le jeu pendant quelques minutes pour protester contre l’arrestation du cinéaste russe Oleh Sentsov. Ces dernières seront condamnées à 15 jours de prison.

Nadejda Tolokonnikova

image

Nadejda Andreïevna Tolokonnikova (en russe : Надeжда Андрeевна Толокoнникова) est une artiste et activiste politique russe. Étudiante en philosophie à l'université d'État de Moscou, elle réalise de nombreuses performances artistiques parfois engagées politiquement avec son mari, l'artiste Piotr Verzilov (1987), et avec le groupe de punk rock féministe russe "Pussy Riot".

Maria Alekhina

image

Maria Alekhina a été une militante de Greenpeace de 2008 à 2010. Militante féministe, elle est membre du groupe Pussy riots depuis 2011. En septembre 2011, elle est mise sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter Moscou. Se sentant menacée, elle quitte la Russie et rejoint la Lituanie.

Ekaterina Samoutsevitch

image

Ekaterina Samoutsevitch nait à Moscou en 1982 dans une famille soviétique de la classe moyenne[Quoi ?]. Elle est enfant unique et va souvent chez ses grands-parents. Sa mère est professeur de dessin dans une école et son père travaille dans un institut de recherche. Douée pour les mathématiques et la physique, elle intègre l’université des énergies dont elle est diplômée en février 2005. Après des difficultés à trouver un emploi dans le secteur privé, elle est embauchée dans une entreprise d’État qui fabrique des sous-marins en tant que programmeuse informatique, notamment pour le K-152 Nerpa1. Elle travaille pendant deux ans dans cette entreprise. Ensuite, elle intègre l’école de multimédia et de photos Rodtchenko à Moscou, là où selon son professeur "son projet final fut un des meilleurs que notre école a connus durant son histoire"2. Son passage au militantisme politique est progressif. Elle réfléchit beaucoup à la société russe quand elle est à l’université : elle y voit de nombreux problèmes non résolus, comme par exemple l’inégalité économique, surtout dans les années 1990 avec Elstine. Membre du groupe anarchiste d'art Voïna, elle participe à la création du groupe Pussy Riot, né de la rencontre de gens proches de l’opposition, de l’art contemporain, de la musique et de l’art féministe. Avec Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, elle est arrêtée en mars 2012 puis condamnée le 17 août 2012 à deux années de colonie pénitentiaire pour avoir réalisé une performance contre Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou. Elle est libérée de manière anticipée le 10 octobre 20123. Quelques jours après, interrogée par le magazine Russkiï reporter, elle s’exprime sur l’avenir de Pussy Riot, la prison et les conséquences de la prière punk4. Ses deux codétenues sont libérées en décembre 2013.